Tour d'Italie étape 11, Ferrari en champion

Un jour après la victoire de Joaquin Rodriguez, avait lieu aujourd'hui la onzième étape de ce Tour d'Italie. Cette étape de 255 kilomètres était la plus longue de ce Giro 2012. Le tracé, relativement plat, emprunterait tout-de même à mis parcours une côte de troisième catégorie: le Poggio alla Croce, et à seulement 11 kilomètres de la ligne d'arrivée, la montée de Vico. Un Rodriguez vêtu de rose pouvait, s'imposer une nouvelle fois mais nul doute que les sprinteurs ne laisseraient pas passer une pareil occasion.

Au terme d'une étape longue avec un rythme monotone, c'est finalement au sprint que s'est disputé cette étape. Un sprint donc, mais pas comme les autres. De nouveau marqué par les chutes, ce sprint a été largement dominé par l'Italien Roberto Ferrari. N'étant pas tombé, le coureur de la formation Androni Giocatelli-Vénézuela a réglé le sprint grace à une exellente relance. Il a devancé sur la ligne Francesco Chicchi (Omega Pharma-Quick Step) et Tomas Vaitkus (Orica-GreenEDGE). Le champion du monde, Mark Cavendish est allé prendre la quatrième place.

En raison de cette longue étape (255 km), les 190 coureurs présents sur la ligne d’arrivée on prit le départ de cette onzième étape peu avant onze heures. Ces 255 bornes de course n’ont pas empêchées les courageux du jour de se porter à l’avant. Après une bataille d’une quinzaine de kilomètres, on retrouvait six hommes en tête : Olivier Kaisen (Lotto-Belisol), Adrien Saez (Euskaltel-Euskadi), Simone Ponzi (Astana), Mickaël Delage (FDJ-BigMat), Stefan Denifl (Vacansoleil-DCM) ainsi que Manuele Boaro (Saxo Bank).

50 kilomètres plus tard, c’est à dire à 200 bornes du but, l’échappée ne compte que 5 minutes d’avance sur ces poursuivants. Pendant ce temps, Fränk Schleck, un moment en retrait par rapport au peloton, reprendra sa place dans le pack.

Pendant ce temps, les formations Sky et Orica-GreenEDGE emmènent le peloton qui voit l’abandon de Tom Leezer. Pendant quasiment 100 kilomètres, la course se déroulera normalement. La seule information sera que l’échappée à 6 deviendra un groupe de 5. En effet, Ponzi lâche prise à 175 bornes du but.

Les coureurs passent plus tard au ravitaillement et il n’y a presque plus que 100 kilomètres à effectuer. A cet instant, l’écart est d’environ 4 minutes.

Le sprint intermédiaire se profile et c’est Kaisen qui y passe en tête. A une centaine de kilomètres de l’arrivée, le team Sky roule en tête du peloton et la moyenne de course après quatre heures est de 36.3 km/h.

Les coureurs s'approchent alors du pied de la première ascension répertoriée du jour : Poggio alla Croce. Au sommet, Kaisen passe une nouvelle fois en tête.

A 80 kilomètres de l’arrivée, il n’y a plus que 3 minutes entre le peloton et l’échappée.

Au moment d'aborder le second ravitaillement à 60 kilomètres de l'arrivée, il n'y a plus qu’une minute d’écart entre les deux groupes.

L’écart continue de diminuer. Il sera même de 10 secondes à 30 kilomètres de l’arrivée. Devant, Delage, Kaisen et Denifl, voyants que leur tentative est vouée à l’échec, se relèvent. Ce n’est pas le cas de Boaro qui relance une dernière fois pour un baroude d’honneur.

Sous le panneau des 20 derniers kilomètres, Boaro résiste et est pointé à 45 secondes du peloton. Il se fera reprendre au début de l’ultime ascension.

Immédiatement, les attaques fusent. Dennis Vanendert (Lotto-Belisol) et Mirko Selvaggi (Vacansoleil) tentent de s’extirper du peloton ; sans succès. Giovanni Visconti attaque à son tour immédiatement pris en chasse par Oscar Gatto (Farnese Vini-Selle Italia) et Damiano Caruso (Liquigas). Ils se feront reprendre à 7,5 kilomètres de l’arrivée.

A 4 kilomètres, c’est encore le team Sky qui roule pour Mark Cavendish.

A 2 kilomètres de la ligne, Alessandro Ballan surprend tout le monde en plaçant une belle attaque. Malheureusement pour lui, il n’ira pas bien loin.

Sous la flamme rouge, Visconti accélère pour Ventoso et le final est plutôt désordonné. Le peloton passe un premier virage mais le second met plusieurs coureurs à terre. Vaitkus, grâce à un bon virage, entame la dernière ligne droite en tête. Ferrari, grâce à une excellente relance, effectue une remontée spectaculaire pour s’imposer largement. Le champion du monde Mark Cavendish terminera 3^ème.

Le classement général reste le même.

Tour d’Italie 2012 : classement de l’étape 2 :

1.Roberto FERRARI Androni Giocattoli - Vénézuéla